À l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo, le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a adressé un message solennel à la nation ce lundi, mettant en lumière les défis pressants auxquels le pays est confronté, bien au-delà des questions sécuritaires.
Dans un discours empreint de gravité mais aussi d’appel à l’action, le chef de l’État a évoqué la situation critique de plusieurs grandes villes du pays, notamment Kinshasa, Kaliémie et Kasangulu, touchées récemment par des inondations meurtrières. « Ces événements climatiques extrêmes nous rappellent l’urgence d’agir à la fois sur le fond de l’aménagement du territoire et sur la résilience environnementale », a-t-il déclaré, soulignant le besoin d’une politique nationale plus structurée face aux dérèglements climatiques.
Félix Tshisekedi n’a pas éludé les réalités quotidiennes qui minent la vie des Congolais, notamment à Kinshasa où la congestion urbaine, les embouteillages chroniques et le désordre urbanistique pèsent lourdement sur la qualité de vie. Il a dénoncé « le manque de discipline, l’urbanisation désordonnée et l’insuffisance des transports en commun », qui, selon lui, rendent la vie difficile à des millions de Congolais.
Le président a ainsi lancé un appel à une mobilisation collective autour des questions d’aménagement du territoire et de planification urbaine, insistant sur la nécessité de penser l’avenir du pays en intégrant les défis climatiques et environnementaux.
Ce message du président Tshisekedi, prononcé dans un contexte marqué par des tensions politiques et une situation sécuritaire toujours fragile dans l’Est du pays, élargit donc le débat national à des enjeux de gouvernance territoriale et de développement durable. En rappelant les pertes humaines et matérielles causées par les dernières inondations, il tente d’alerter la conscience collective sur l’urgence de réformes profondes, tant au niveau local que national.
L’allocution présidentielle, très attendue en cette date symbolique, marque une volonté de recentrer l’action publique sur les besoins essentiels de la population, à un moment où la République Démocratique du Congo cherche à redéfinir ses priorités pour les décennies à venir.
