À l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo, célébrée ce lundi 30 juin, Martin Fayulu a livré un message fort, mêlant lucidité, critique et espoir. Dans une déclaration, le leader de l’opposition a salué les efforts en cours pour parvenir à la paix, tout en appelant à la vigilance face à ce qu’il qualifie d’« accord de paix imparfait ».
Tout en reconnaissant la médiation des États-Unis dans l’élaboration de cet accord signé récemment entre la RDC et le Rwanda, Fayulu avertit : « Aucune signature ne saurait remplacer la volonté résolue d’un peuple à défendre sa terre. » Il déplore l’absence de clarté dans le traitement de la crise sécuritaire et exhorte les partenaires internationaux à faire respecter la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies, notamment sur la question des FDLR.
Le discours ne se limite pas à la critique. Fayulu plaide également pour l’organisation urgente d’un dialogue national inclusif afin de restaurer la cohésion entre Congolais. « L’histoire des peuples nous enseigne que la paix passe par la cohésion, et la cohésion par le dialogue », souligne-t-il, en appelant à la médiation des figures spirituelles pour restaurer la confiance brisée.
Il rappelle également sa rencontre avec le président Félix Tshisekedi, le 5 juin dernier, qu’il inscrit dans une dynamique de réconciliation. Cependant, Fayulu insiste : cette démarche n’aura de sens que si elle se traduit par des actes concrets au service de l’intérêt général.
Avec un ton résolument patriotique, il appelle à dépasser les clivages pour bâtir « un Congo plus beau qu’avant, dans la paix », en s’appuyant sur les valeurs de solidarité, de service et de justice sociale.