Au-delà de cette peine, la Cour a prononcé une série de sanctions lourdes : interdiction du droit de vote et d’éligibilité pour une durée de cinq ans après l’exécution de sa peine, interdiction d’accéder aux fonctions publiques, privation du droit à la libération conditionnelle et à la réhabilitation, ainsi que l’obligation de restituer 19 millions de dollars américains aux caisses de l’État.
Cette décision marque un tournant dans la lutte contre la corruption et l’impunité au sommet de l’État. Selon plusieurs observateurs, ce jugement pourrait créer un précédent pour d’autres dossiers de détournement de deniers publics en République démocratique du Congo.
L’ex-ministre n’a pas encore réagi publiquement à cette condamnation. Ses proches, eux, parlent d’un « acharnement politique ». Toutefois, pour les organisations de la société civile, ce verdict constitue un signal fort : la justice entend désormais s’attaquer à tous ceux qui s’approprient les biens publics au détriment du peuple congolais.