Au total, 89 personnes ont été tuées en une seule nuit : 71 dans le village de Ntoyo (territoire de Lubero) et 18 dans le village de Fotodu (territoire de Beni). Ces massacres s’ajoutent aux violences récentes en Ituri, attribuées aux milices CODECO et Zaïre, qui continuent de cibler des civils.
« Je suis profondément choqué par la brutalité de ces attaques contre des personnes sans défense. Les civils ne sont pas des cibles », a déclaré Bruno Lemarquis, appelant au respect du droit international humanitaire et à la protection immédiate des populations.
Depuis la mi-août, les ADF ont intensifié leurs offensives, faisant au moins 140 morts et provoquant des déplacements massifs, avec des villages entiers abandonnés. Face à cette situation, le Coordonnateur humanitaire a engagé des concertations avec les autorités provinciales pour renforcer la protection des civils et adapter la réponse aux besoins urgents.
Cependant, Lemarquis a tiré la sonnette d’alarme sur la baisse inquiétante des financements humanitaires. Le Plan de Réponse Humanitaire 2025 pour la RDC, estimé à 2,6 milliards de dollars pour venir en aide à 11 millions de personnes, n’est financé qu’à 15 %. « Sans un appui financier immédiat, des opérations vitales risquent de s’arrêter », a-t-il averti.
Au-delà de l’urgence humanitaire, les Nations Unies insistent sur la nécessité de solutions politiques durables, de la prévention des conflits et du renforcement de la résilience des communautés pour briser le cycle infernal de la violence dans l’Est du Congo.

