Le peintre congolais Joseph Kinkonda, plus connu sous le nom de Chéri Chérin, est décédé à l’âge de 70 ans, laissant derrière lui une œuvre emblématique qui a profondément marqué l’histoire de la peinture populaire congolaise.
Né à Kinshasa, Chéri Chérin s’est imposé comme l’un des grands chroniqueurs visuels de la vie urbaine kinoise. À travers ses toiles foisonnantes, il a dépeint avec humour, tendresse et lucidité les multiples visages de la capitale congolaise : les sapeurs élégants, les femmes flamboyantes, les musiciens de rue, les commerçants, les figures politiques, tous réunis dans une fresque où s’entremêlent ironie sociale et vitalité populaire.
Son art, à la fois narratif et critique, reflétait les contradictions d’une société en pleine mutation, tout en célébrant sa créativité et son énergie débordante. Par la puissance expressive de sa couleur et la richesse de ses compositions, Chéri Chérin a contribué à inscrire la peinture populaire congolaise dans le patrimoine artistique mondial.
Son décès marque la disparition d’un témoin privilégié de la modernité congolaise, dont l’œuvre continue de raconter, avec éclat, l’âme et la mémoire de Kinshasa.

