Huit membres du bataillon de la police militaire (PM) ont comparu, lundi, devant la Cour militaire de Kinshasa-Gombe pour répondre des faits de traitements inhumains et dégradants infligés à une femme présumée braqueuse d’une banque à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Selon le colonel magistrat Jean Robert Kilensele, premier président de la Cour militaire de Kinshasa-Gombe, les prévenus ont été traduits en justice en procédure de flagrance, après la diffusion d’une vidéo montrant des militaires en train de violenter la suspecte.
« Nous avons pour aujourd’hui identifié huit prévenus transférés devant nous par le magistrat militaire du parquet, que nous jugeons en procédure de flagrance », a déclaré le magistrat.
Les prévenus sont le colonel Désiré Mumesa, commandant du bataillon PM, le capitaine Fernand Kongani Gbagba, S2 adjoint du bataillon PM, le capitaine Dieudonné Mwamba, le sous-lieutenant Omar Idrissa Longongo, l’adjudant de 1ère classe Jacques Kamenga Mukela, le sergent Bachelien Mbaki Ndombasi, le soldat de 2ème classe Guy Tshendela Kayembe et le soldat de 2ème classe Tichick Modaya Kengo.
Cette comparution intervient dans un contexte de forte indignation publique après la circulation des images choquantes de la scène sur les réseaux sociaux. Plusieurs organisations de défense des droits humains ont salué la promptitude de la justice militaire, estimant qu’il s’agit d’un signal fort contre l’impunité au sein des forces armées.
L’audience, entamée lundi, marque une étape importante dans le processus de reddition des comptes au sein des forces de sécurité congolaises. Le jugement en flagrance devrait permettre une décision rapide afin d’établir les responsabilités individuelles dans cette affaire qui a ému l’opinion.

