Selon les informations recueillies sur place, les assaillants ont incendié un véhicule transportant des braises avant de tuer un élément de la Police nationale congolaise (PNC). L’incident a provoqué une panique généralisée dans la population, déjà éprouvée par la recrudescence des violences dans la région.
Des sources locales rapportent également la présence de ces mêmes rebelles dans plusieurs villages voisins, notamment Bedau, Lifembe et Mukasila, dans la chefferie de Walese Vonkutu. Face à cette menace, les habitants de ces localités ont pris la fuite, abandonnant leurs maisons et leurs biens. Le bilan humain et matériel exact de ces nouvelles incursions reste encore inconnu.
Pour Christophe Munyanderu, coordinateur de la CRDH (Convention pour le Respect des Droits Humains), cette situation exige une réaction rapide et ferme des forces de défense et de sécurité.
« Les autorités militaires ont la lourde responsabilité de protéger les civils. Des opérations sérieuses doivent être menées pour éradiquer ce mouvement terroriste », a-t-il déclaré.
Le défenseur des droits humains appelle par ailleurs la population de Yedi et des zones minières voisines à faire preuve d’une vigilance accrue, car selon les informations de monitoring, les assaillants se dirigeraient vers ces zones riches en ressources.
Cette attaque s’ajoute à une longue série d’exactions attribuées aux ADF dans l’Est de la République démocratique du Congo, où les civils continuent de payer le prix fort de l’insécurité persistante.

