Sous le soleil de la capitale, plusieurs manifestants ont défilé, pancartes à la main, scandant leur attachement à l’unité nationale. Le message central était sans équivoque : « Pas de RDC sans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri ». Une manière pour les participants de rappeler que ces provinces, frappées par l’insécurité chronique, font partie intégrante du pays et doivent rester au cœur de son destin.

Depuis plus de quatre ans, le Nord-Kivu et l’Ituri vivent sous état de siège, sans pour autant voir s’améliorer la situation sécuritaire. La rébellion du M23-AFC, dirigée par l’ancien président de la CENI Corneille Nangaa, continue de contrôler plusieurs zones dans l’Est, nourrissant la crainte d’un démantèlement territorial du pays.
Face à cette menace, la société civile a voulu frapper fort. Sur les banderoles, on pouvait lire : « Nous disons NON à la balkanisation » ou encore « Non au génocide des Congolais à l’Est de la RDC. Nous exigeons la justice internationale ». Des messages clairs, portés par une foule composée généralement de militants des mouvements citoyens et de simples citoyens venus dire leur ras-le-bol.

« Nous sommes ici pour rappeler que la RDC est une et indivisible. L’Est du pays n’est pas à vendre », a déclaré un manifestant, visiblement ému par la mobilisation.
Les marcheurs appellent le gouvernement à prendre ses responsabilités et à renforcer la défense du territoire national, tout en demandant à la communauté internationale d’agir face aux violations des droits humains dans les zones de conflit.
Cette mobilisation s’ajoute à une série d’initiatives citoyennes lancées depuis plusieurs mois pour exiger la paix et l’intégrité territoriale du pays. À travers cette marche, la société civile du Kivu envoie un signal fort : le Congo restera uni, ou il ne sera pas.

