« L’aéroport de Goma ne rouvrira que sur autorisation des autorités congolaises et uniquement pour des vols humanitaires », a insisté le ministre, en réponse aux polémiques suscitées après la Conférence de Paris, où la question de l’accès humanitaire à l’Est de la RDC a été évoquée.
Muyaya a également dénoncé avec fermeté les tentatives d’ingérence ou de manipulation politique autour de cette initiative.
« Ce n’est ni l’agitation du père, le Rwanda, encore moins celle du fils, le M23, qui remettra en cause l’engagement de ceux qui, aux côtés du Président Tshisekedi, d’Emmanuel Macron et de Faure Gnassingbé, se sont mobilisés aujourd’hui à Paris pour les millions de femmes et d’enfants congolais qui souffrent », a-t-il déclaré.
Le ministre n’a pas mâché ses mots face à ceux qui s’opposent à une intervention humanitaire urgente, estimant que refuser l’aide aux déplacés revient à cautionner la barbarie.
« Vouloir marchander ou bloquer une aide humanitaire, c’est nier la souffrance de nos compatriotes et illustrer le cynisme de ceux qui gouvernent par la violence », a-t-il fustigé.
Patrick Muyaya a par ailleurs précisé que l’assistance humanitaire ne se limitera pas au Nord-Kivu, mais s’étendra aussi aux réfugiés congolais installés dans les pays voisins.
« Nos compatriotes déplacés au Burundi pourront aussi recevoir de l’aide via l’aéroport de Bujumbura », a-t-il indiqué.
Pour Kinshasa, les discussions menées à Paris et relayées à Bruxelles marquent une nouvelle étape dans la diplomatie humanitaire congolaise.
« Notre voix a été clairement portée et entendue. Une voix qui réclame la vérité, la justice et surtout la paix, une paix durable », a conclu Patrick Muyaya.

