Selon plusieurs témoins sur place, les détonations ont été entendues dès les premières heures de la matinée, provoquant une panique généralisée dans les villages environnants. À Katogota, certains habitants ont fui précipitamment vers des localités jugées plus sûres, alors que d’autres sont restés retranchés chez eux par peur d’être pris entre deux feux.
Les combats se seraient intensifiés au niveau de l’axe principal reliant Katogota à Luvungi, un corridor stratégique pour la circulation des civils et l’approvisionnement des villages voisins. Les échanges de tirs ont paralysé les activités : commerces fermés, écoles silencieuses, routes désertes.
D’après les premières informations recueillies auprès des acteurs locaux, il s’agit d’une offensive rebelle sur des positions tenues par les forces loyalistes. L’armée congolaise et ses alliés communautaires auraient répliqué immédiatement, entraînant une confrontation prolongée dont l’issue restait encore incertaine en début d’après-midi.
Pour l’heure, aucun bilan officiel — ni en termes de victimes, ni de dégâts matériels — n’a encore été publié. Les autorités politico-administratives et les organisations de la société civile n’ont pas souhaité communiquer sur la situation, en raison de la persistance des hostilités.
Sur le terrain, plusieurs familles continuent de se déplacer, craignant une éventuelle escalade dans les heures à venir. Des sources locales signalent que certaines zones restent totalement inaccessibles en raison des combats.
Ces nouveaux affrontements remettent une fois de plus en lumière la fragilité de la sécurité dans la plaine de la Ruzizi, où les populations vivent au rythme des attaques, des déplacements forcés et des incertitudes permanentes.

