Un geste fort, un symbole attendu, mais qui n’efface pas les nombreuses zones d’ombre entourant ce pacte.
Dans le texte signé aux États-Unis, les deux chefs d’État s’engagent à œuvrer pour la pacification de la région, à réduire les tensions militaires et à favoriser une coopération capable d’apporter un minimum de stabilité aux populations. Sur le papier, l’accord évoque une volonté de désescalade et un pas vers un nouveau cadre de collaboration régionale.
Cependant, au-delà des sourires officiels, la prudence domine. Les engagements pris restent enveloppés de questions : comment garantir l’arrêt effectif des hostilités sur le terrain ? Quel mécanisme permettra de s’assurer du retrait réel des troupes et de la fin du soutien aux groupes armés ? Comment restaurer la confiance dans une région où les promesses de paix ont souvent été trahies ?
Les populations de l’Est, premières victimes du conflit, accueillent cet accord avec un mélange d’espoir et de méfiance. Elles savent que les signatures ne suffisent pas et que la paix véritable dépendra d’actes concrets : le retour des déplacés, la fin des massacres, la démobilisation effective des groupes armés, et la présence forte de l’État dans les zones longtemps abandonnées.
L’Accord de Washington ouvre une porte. Mais le chemin reste long, semé d’incertitudes et de défis politiques, militaires et humanitaires. Pour que ce texte devienne autre chose qu’un énième engagement non tenu, les deux pays devront prouver que la paix n’est pas simplement un slogan diplomatique, mais une réelle volonté d’en finir avec la guerre.

