D’après les informations recueillies sur le lieu du drame, l’accident implique un camion des établissements Belle Vue, en provenance de l’intérieur de la province. Après avoir livré un générateur au centre-ville, le véhicule aurait subi une défaillance du système de freinage, entraînant une perte de contrôle du conducteur. Le camion a violemment quitté la chaussée pour finir sa course sur le trottoir, là où vendeurs, acheteurs et passants se côtoient quotidiennement.
La scène était d’une rare violence. Le trottoir, transformé en marché de fortune, était bondé de mamans et d’enfants étalant leurs marchandises à même le sol. Par miracle, le bilan humain ne s’est pas alourdi, alors que des dizaines de personnes se trouvaient à proximité immédiate du point d’impact.
Informé de la situation, le maire adjoint de Goma, Désiré Ngabo Kisuba, s’est rendu sur place pour constater l’ampleur du drame. Il a exprimé son profond regret face à la mort de ce jeune garçon, tout en rappelant les risques liés aux activités commerciales exercées le long des grands axes routiers.
« Nous avons perdu un enfant de 13 à 15 ans. Sans la grâce divine, ce camion aurait pu provoquer un massacre. Cet accident doit servir de leçon », a-t-il déclaré.
L’autorité urbaine a réitéré l’interdiction des marchés pirates installés sur les artères principales et secondaires de la ville, soulignant que cette mesure vise avant tout la protection des vendeurs eux-mêmes
« Gérer, c’est prévenir. Vendre au bord de la route, c’est s’exposer à la mort », a-t-il martelé, appelant les commerçants à rejoindre le marché de Kahembe, où des espaces sécurisés sont disponibles.
Le corps sans vie de la victime a été conduit à la morgue de l’hôpital provincial de Goma par le service de protection civile. Le chauffeur du camion a été interpellé par la police afin d’établir les responsabilités, tandis que plusieurs biens de vendeurs ont été détruits lors de l’accident.
Survenu à la veille de Noël, alors que les familles s’affairaient aux derniers achats, ce drame rappelle brutalement que la pauvreté et l’insécurité routière exposent chaque jour des enfants à des dangers mortels. Si la fête sera célébrée, une famille de Goma, elle, portera à jamais le deuil d’un enfant parti trop tôt.

