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Justice: les condamnés à mort dans l’affaire Nangaa et consorts se trouvant à Kinshasa seront immédiatement exécutés

La Haute Cour Militaire de la RDC a rendu son verdict ce jeudi 5 décembre, dans l’affaire opposant le ministère public à 26 membres de l’Alliance fleuve Congo (AFC), un mouvement insurrectionnel dirigé par Corneille Nangaa.

La sentence prononcée en soirée à la prison militaire de Ndolo, a confirmé les réquisitions du ministère public et les décisions du premier juge.Parmi les accusés, cinq individus présents physiquement au procès ont été condamnés à la peine capitale :

– Samafu Makinu Nicaise ;

– M’Kangya Nyamatshaba Microbe ;

– Nangaa Baseyane Ruttens ;

– Safari Bishori Luc ;

– Nkuba Shebandu Eric, alias Malembe.Ces derniers ont été reconnus coupables de trahison et de participation à un mouvement insurrectionnel.

Selon le Général de brigade magistrat Jean Claude Nzau, président de la Haute Cour Militaire, cette condamnation est la plus sévère prévue par la loi pour ces infractions.Constant Mutamba, ministre d’État à la Justice, a exprimé sa détermination à faire appliquer cette sentence :

« Nous allons veiller à ce que la peine de mort soit exécutée contre les cinq condamnés présents à Kinshasa. Nous lancerons également des mandats d’arrêt internationaux contre M. Corneille Nangaa, et ses complices en fuite ».

Pour les 21 autres accusés, dont Corneille Nangaa Yobeluo, chef du mouvement rebelle AFC, la Haute Cour Militaire a opté pour un sursis à la procédure en appel, conformément à l’article 94 du Code de procédure pénale militaire. Ces prévenus restent activement recherchés.Cette décision intervient dans un contexte où l’AFC est accusée de soutenir les activités du M23, mouvement rebelle déstabilisant la région de l’Est de la RDC.

Les autorités congolaises affichent leur volonté de sévir contre les acteurs et complices des insurrections armées. Ce verdict marque une étape importante dans la lutte contre l’impunité, mais soulève également des interrogations sur l’efficacité de la justice dans l’application des peines, notamment dans un pays où la peine capitale est rarement exécutée.

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