Cette décision intervient après des débats houleux au Parlement, où l’état de siège, instauré initialement en mai 2021, a été prorogé à plusieurs reprises. L’objectif est de renforcer les actions militaires contre les groupes rebelles, dont le notoire M23, qui continuent de menacer la paix et la sécurité dans l’est du pays. La prorogation a été votée sans grande surprise, reflétant la volonté du gouvernement de maintenir une pression militaire sur les forces négatives.
Le président Félix Tshisekedi a souligné l’importance de cette mesure exceptionnelle pour stabiliser la région, bien que la prorogation soit entachée de critiques. Des voix de la société civile et certains parlementaires expriment leur désillusion face à l’efficacité de l’état de siège, notant que malgré les efforts, les violences n’ont pas diminué de manière significative. Les critiques soulignent que l’état de siège n’a pas réussi à atteindre les objectifs de pacification et de rétablissement de l’autorité de l’État, avec des rapports faisant état d’une augmentation des violations des droits humains et de la persistance des attaques contre les civils.
Des appels ont été lancés pour une réévaluation des stratégies de sécurité, voire pour un retour progressif à l’administration civile dans ces provinces. Cependant, les défenseurs de l’état de siège soutiennent que les opérations militaires récentes montrent des signes d’amélioration, mentionnant des succès dans la neutralisation de certains groupes armés et la libération de zones auparavant sous leur contrôle.
La communauté internationale observe de près cette situation, avec des organisations comme Amnesty International dénonçant l’utilisation de l’état de siège pour écraser la dissidence et restreindre les droits fondamentaux. Des appels ont également été faits pour que le gouvernement congolais présente un plan clair de sortie de l’état de siège, soulignant la nécessité d’une stratégie de long terme pour la paix et le développement dans l’est du pays.
Cette nouvelle prorogation laisse les habitants du Nord-Kivu et de l’Ituri dans l’attente d’une réelle amélioration de leur situation sécuritaire, avec l’espoir que cette mesure puisse enfin mener à une paix durable et à la restauration de la vie normale dans ces provinces tourmentées.