La ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, a été le théâtre d’affrontements sanglants entre les forces du M23 et l’armée congolaise, laissant dans leur sillage un bilan humain dramatique. Selon un rapport récent de la Division de la santé du Nord-Kivu, entre le 26 et le 30 janvier 2025, Goma a enregistré 773 morts et 2880 blessés par balles.
Les combats, qui ont éclaté à la suite de l’avancée rapide du groupe rebelle M23 soutenu par des forces rwandaises, ont transformé les rues de Goma en champs de bataille. La population civile, prise entre deux feux, a subi des pertes énormes. Les hôpitaux de la ville, déjà surchargés par la crise humanitaire chronique dans la région, ont été débordés par l’afflux de victimes, tant les morts que les blessés nécessitant des soins urgents.
Les détails du rapport indiquent que les blessures par balles ont été prédominantes parmi les victimes, soulignant l’intensité et la brutalité des affrontements. La communauté internationale et les organisations humanitaires ont exprimé leur profonde préoccupation face à cette escalade de violence, appelant à un cessez-le-feu immédiat et à l’ouverture de corridors humanitaires pour venir en aide aux civils.
Le gouvernement congolais a dénoncé ces attaques comme une « déclaration de guerre » du Rwanda, accusé de soutenir le M23, bien que Kigali nie ces allégations. La situation a également été aggravée par la coupure des services de base comme l’électricité, l’eau courante et l’internet, rendant encore plus difficile l’assistance aux victimes et la gestion de la crise.
Les ONG sur le terrain rapportent que des centaines de milliers de personnes ont été déplacées par ces combats depuis le début de janvier, ajoutant à la crise humanitaire déjà critique dans la région. Les infrastructures de la ville, y compris les centres médicaux, sont endommagées, compliquant davantage les efforts de secours.
Ce bilan tragique de Goma souligne l’urgence d’une intervention internationale pour stabiliser la région, protéger les civils et rétablir la paix. Les discussions diplomatiques se poursuivent, mais sur le terrain, chaque jour compte pour les habitants de Goma qui espèrent un retour rapide à la sécurité et à la normalité.