Le rôle du Rwanda en soutien au M23 dans les combats à l’est de la RDC étaient au centre des discussions entre les 27 ministres des Affaires étrangères de l’UE réunis à Bruxelles depuis lundi dernier.
ces diplomates se sont convenu sur une liste des sanctions à infliger au pays agresseur de la République démocratique du Congo mais cel a été bloqué par un veto du Luxembourg.
L’Union européenne a réfléchi sur des sanctions incluant la suspension du dialogue politique en matière de sécurité et de défense avec le Rwanda. Cette action a été qualifiée de signal politique fort, mettant le Rwanda face à ses responsabilités dans le conflit en RDC.
La deuxième vague de sanctions, vise une entité rwandaise ainsi que neuf responsables des violences dans les provinces du Kivu, mais cela n’a pas été adoptée à cause du Veto du Luxembourg.
En effet, le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Xavier Bettel, a choisi d’exercer son droit de veto, puisque ces décisions doivent se prendre à l’unanimité. Selon lui, cette pause dans les sanctions vise à donner une chance aux négociations en cours, notamment la réunion ministérielle conjointe entre la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), prévue le 28 février.
« Je pense qu’il est important, avant de vouloir prendre des sanctions contre le Rwanda, d’attendre ce résultat ces trois ou quatre prochains jours pour voir si on va dans la bonne direction. On est d’accord pour que de nouvelles sanctions soient prises pour en fait augmenter la pression. Car si on prend des sanctions aujourd’hui, quel est le risque ? C’est que les parties ne se sentent pas motivées à faire des efforts qui sont nécessaires. Donc, de dire que si vendredi aucun effort n’est fait, des sanctions seront prises à l’encontre du Rwanda, je pense, permettront d’avancer plus rapidement que de décider avant que des négociations aient lieu, de sanctionner quelqu’un » déclare Xavier Bettel, sur de propos rapportés par RFI.
La position du Luxembourg a été fraîchement accueillie par ceux qui prônent des sanctions immédiates. Ces derniers estiment que l’Union européenne dispose d’autres leviers, notamment la possibilité de suspendre l’accord avec le Rwanda sur les matières premières critiques.