On en sait un peu plus sur la rencontre surprise entre le Président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi et celui du Rwanda Paul Kagame au Qatar. Se livrant au journal français Le Figaro, Félix Tshisekedi a révélé que :
« La réunion s’est déroulée dans une ambiance conviviale. Le travail avait été effectué en amont par les émissaires qatariens. J’avais rencontré l’un d’eux mi-février, en marge de la conférence de Munich sur la sécurité. La suite reste à déterminer, car le préalable à tout cela était le cessez-le-feu immédiat et inconditionnel. Les discussions doivent se poursuivre pour un règlement durable. »
Pour le Président congolais, le désistement du M23 de à la rencontre de Luanda du 18 mars n’est pas une surprise pour lui :
« Ce refus du M23 confirme aux yeux de l’opinion publique tant nationale qu’internationale que ces violents activistes sont des pantins qui attendent de recevoir des ordres pour agir. Ils sont hostiles à la paix et motivés par une soif d’enrichissement personnel, qu’ils assouvissent dans chaque localité qu’ils occupent »,
D’où, « Il valait donc mieux discuter avec leur
mentor. La recherche d’une solution définitive à la crise congolaise est guidée par les processus de dialogue de Luanda et de Nairobi, initiés par l’Union africaine, ainsi que par les organisations régionales soutenues par les Nations unies. La résolution 2773, votée à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’ONU, fin février, exige le retrait immédiat
des troupes rwandaises du territoire congolais et la fin du soutien militaire rwandais au M23. Elle exhorte le groupe à caractère terroriste à cesser les hostilités et à se retirer des zones sous son contrôle. »
Félix Tshisekedi a salué les sanctions de l’Union européenne contre les membres du M23 et certains haut gradés de l’armée rwandaise.
« Comment peut-on accepter que certains achètent les matières stratégiques que le Rwanda vient piller chez nous, au prix du sang ? C’est pour cela que je salue la décision de l’Union européenne de prendre des sanctions contre des militaires rwandais et des cadres du mouvement violent M23. Ces mesures viennent s’ajouter à celles prises
par d’autres pays partenaires comme la Grande-Bretagne, le Canada et les États-Unis. Elles confirment qu’indubitablement l’agresseur de la RDC s’appelle le Rwanda. »