L’ambassade américaine en RDC réagit ainsi au tôlé qu’ont suscité les propos de l’équivalent congolais du député national Ronny Jackson tenus à la commission des affaires étrangères de la Chambre des Représentants après sa tournée dans la Région des Grands Lacs notamment en RDC, au Rwanda, en Ouganda, au Burundi.
» L’ambassade voudrait clarifier que Monsieur Ronny Jackson est un représentant élu du Congrès américain, et n’est pas un envoyé spécial, qui est une position nommée par le président et confirmée par le Sénat. Il est venu à Kinshasa en tant que membre de la commission des affaires étrangères de la Chambre des Représentants (ainsi que du sous-comité de l’Afrique). Ni l’ambassade, ni le Département d’Etat ne l’ont jamais appelé par ce titre avant, pendant, ou après sa visite« , précise le communiqué de l’ambassade.
Ronny Jackson, dans son rapport à la commission des affaires étrangères du congrès américain, a fait un rapport se rapprochant du narratif rwandais sur la guerre dans l’Est de la RDC. Tantôt selon lui, l’Est de la RDC appartenait au Rwanda avant la tracée des frontières de Berlin, tantôt certaines populations rwandophones du Nord et du Sud-Kivu ne sont pas reconnues comme des congolais à part entière.
Il a également brillé par son idée, du reste véhicule par Kigali, de faire de l’Est du Congo un espace où tous les pays voisins peuvent venir exploiter les ressources minières au même titre que la RDC qui ne représente plus qu’une entité parmi tant d’autres dans cette région à l’en croire.
Reçu à Kinshasa notamment par le Président de la République Félix Tshisekedi, en compagnie de l’ambassadeur des Etats Unis à Kinshasa, Ronny Jackson a été présenté comme envoyé spécial du Président Donald Trump.