Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur Kinshasa dans la nuit du 4 au 5 avril ont plongé la capitale congolaise dans une nouvelle tragédie. Le bilan humain est lourd : 33 personnes ont perdu la vie, des dizaines ont été blessées, et des centaines de familles sont désormais sans abri.
Les communes de Mont-Ngafula, Ngaliema, Barumbu, Limete, Matete et Masina figurent parmi les plus touchées. Des maisons ont été emportées par les eaux, des routes inondées, et plusieurs quartiers privés d’eau potable. Le pont N’djili, sur le boulevard Lumumba, a été submergé, paralysant la circulation vers l’est de la ville.
Face à l’ampleur de la catastrophe, le gouvernement a rapidement activé une cellule de crise dirigée par le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemin Shabani. Des unités de la Police, de l’armée, de la Protection civile ainsi que des institutions stratégiques comme la DGM, la DGDA et la RVF ont été déployées pour porter secours aux sinistrés et sécuriser les zones à risque.
Des sites d’hébergement temporaires ont été ouverts pour accueillir les familles déplacées. À ce jour, plus de 285 familles sont déjà prises en charge dans les sites suivants :
Institut Lumumba : 115 familles
Kitomesa (N’djili) : 100 familles
Kimwenza : 70 familles
Stade Tata Raphaël : en préparation
Le gouvernement a également lancé un appel pressant à la communauté humanitaire et aux partenaires internationaux pour renforcer l’aide d’urgence. « Nous mettons tout en œuvre pour venir en aide à nos compatriotes touchés par ce drame. La solidarité nationale est plus que jamais nécessaire », a déclaré le Vice-premier ministre.