Conformément à l’article 224 alinéa 2 du règlement intérieur du Sénat, cette session s’est déroulée à l’abri des regards, suscitant de nombreuses interrogations sur les implications de cette procédure.
Joseph Kabila, ancien président de la RDC, fait face à des accusations lourdes, notamment son implication présumée dans des activités insurrectionnelles et son soutien à des groupes armés dans l’est du pays. Son statut de sénateur à vie lui confère une immunité juridique, mais cette dernière pourrait être levée si les membres du Sénat jugent les charges suffisamment graves. La classe politique est divisée sur cette question: certains estiment qu’il est temps de rendre des comptes, tandis que d’autres dénoncent une manœuvre politique visant à affaiblir son camp.
Michel Lingepo, sénateur élu de la province de la Mongala, est quant à lui cité dans une affaire de corruption et de détournement présumé de fonds publics. Les réquisitoires demandent également la levée de son immunité parlementaire pour permettre l’ouverture d’une procédure judiciaire. Contrairement à Kabila, qui bénéficie d’un statut exceptionnel, Lingepo pourrait être rapidement contraint de répondre aux accusations devant la justice. Son parti politique et ses proches rejettent toutefois ces allégations, évoquant un acharnement ciblé.
Cette affaire suscite un vif débat au sein de la classe politique et de la société civile congolaise. Certains observateurs y voient une opportunité de renforcer la transparence et la lutte contre l’impunité, tandis que d’autres s’inquiètent d’un risque de dérive autoritaire. La décision finale du Sénat sera déterminante pour l’avenir des deux personnalités et pourrait avoir des répercussions majeures sur l’équilibre politique Du pays.

