Le parti politique Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), dirigé par l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, a réagi dans une déclaration rendue publique ce 31 mai 2025, à l’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle le 20 mai.
Dans sa déclaration, le LGD, appuyé par ses alliés, rejette en bloc cette décision qu’il qualifie d’« inique, arbitraire et inconstitutionnelle ». Selon le parti, cette condamnation s’inscrirait dans une stratégie du pouvoir visant à « brimer toute voix dissidente » et à instaurer un système de gouvernance fondé sur « la pensée unique et la dictature ». Le parti y voit un acharnement politique contre son président national.
Fait notable, le LGD affirme ne plus avoir de nouvelles de Matata Ponyo depuis le lendemain de la décision de justice, soit depuis le 21 mai. Il dénonce une disparition inquiétante et tient les autorités pour responsables, invoquant le devoir de l’État d’assurer la sécurité de tous les citoyens. Le parti affirme également que des membres de la famille de Matata Ponyo font l’objet de persécutions, citant notamment la confiscation du passeport de sa fille par la Direction générale des migrations (DGM), l’empêchant de voyager aux États-Unis.
En marge de cette affaire, le LGD exprime sa solidarité avec les Congolais victimes d’insécurité à travers le pays. Il évoque un climat de violences généralisées, sans entrer dans les détails, et appelle à une prise de conscience collective face à la situation sécuritaire nationale.
Enfin, le parti de Matata Ponyo se dit ouvert à toute initiative visant à restaurer la paix et l’État de droit en République démocratique du Congo. Cette déclaration intervient dans un contexte politique tendu, quelques jours seulement après la condamnation de l’ancien Premier ministre, qui continue de susciter des réactions au sein de la classe politique congolaise.
Le juge a condamné Augustin Matata Ponyo à dix ans de travaux forcés dans le cadre de l’affaire dite de Bukangalonzo, un projet agro-industriel controversé. La Cour a également prononcé des peines complémentaires contre le président du LGD.