Dans la rubrique :

RDC : un avion non identifié abattu par les FARDC à Minembwe, l’AFC/M23 crie à la violation du droit humanitaire

Un incident aérien majeur s’est produit ce lundi dans le ciel de Minembwe, en province du Sud-Kivu. Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé avoir abattu un aéronef sans immatriculation ayant franchi illégalement la frontière nationale.

Dans un communiqué rendu public ce mardi, le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC, a affirmé que l’armée avait d’abord identifié l’appareil comme une menace potentielle pour la sécurité nationale. « Après avoir averti les autorités compétentes, des mesures appropriées ont été prises pour garantir la sécurité de notre espace aérien et préserver l’intégrité du territoire », a-t-il déclaré.

L’armée congolaise précise que l’appareil volait dans une zone sensible, marquée par une insécurité persistante due aux affrontements avec les groupes armés, notamment l’AFC/M23.

Cette dernière a réagi avec vigueur à l’incident, affirmant qu’il s’agissait d’un vol humanitaire destiné à venir en aide aux populations locales de Minembwe. Le mouvement rebelle a dénoncé ce qu’il qualifie de « violation grave du droit international humanitaire », accusant les FARDC d’avoir ciblé une mission de secours.

Alors que les tensions régionales restent vives, cet événement pourrait attiser davantage les hostilités dans l’est de la RDC. Une enquête indépendante est désormais réclamée par plusieurs observateurs pour déterminer la nature exacte de la mission de l’aéronef abattu.

Sur le même thème

RDC : les FARDC dénoncent un retrait fictif des forces rwandaises et du M23...

Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) rejettent l’annonce du prétendu retrait des Forces de défense rwandaises (RDF) et de leurs alliés de l’AFC/M23 de la ville d’Uvira et de ses environs, une information qu’elles disent avoir apprise par voie de presse. Pour l’armée congolaise, il s’agit d’un simple coup médiatique destiné à tromper l’opinion nationale et internationale et à détourner la pression diplomatique croissante exercée sur l’État rwandais.

Procès du Général Yav : la Haute Cour militaire ouvre un dossier explosif pour...

La Haute Cour militaire a officiellement ouvert, ce vendredi à Kinshasa, le procès du Lieutenant-Général Yav Irung Philémon, ancien commandant de la Troisième Zone de défense et ex-commandant des opérations au Nord-Kivu. Le haut gradé des FARDC est poursuivi dans deux affaires distinctes impliquant de lourdes accusations liées à la sécurité nationale.

Beni : une nouvelle attaque meurtrière des ADF fait deux morts à Bayeyi

Une nouvelle attaque attribuée aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) a endeuillé le territoire de Beni, au Nord-Kivu. Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2025, le village de Bayeyi, situé à environ cinq kilomètres à l’est de Beu-Manyama, a été la cible d’une incursion armée.

RDC : sous pression américaine, l’AFC/M23 annonce se retirer d’Uvira, moins d’une semaine après...

L’Alliance Fleuve Congo/M23 (AFC/M23) a annoncé son intention de retirer unilatéralement ses forces de la ville d’Uvira, au Sud-Kivu, répondant ainsi à une demande formulée dans le cadre de la médiation conduite par les États-Unis. Cette annonce, présentée comme un geste en faveur de l’apaisement, s’accompagne toutefois de conditions que le mouvement juge indispensables pour éviter une reprise des violences.

Justice internationale : à Paris, Roger Lumbala condamné à 30 ans pour crimes contre...

La justice française a franchi un cap historique ce lundi 15 décembre. La cour d’assises de Paris a condamné l’ancien chef rebelle congolais Roger Lumbala à trente ans de réclusion criminelle pour complicité de crimes contre l’humanité, des faits commis entre 2002 et 2003 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Une décision sans précédent : c’est la première fois qu’une juridiction nationale étrangère juge et condamne un ancien chef de guerre congolais pour des crimes perpétrés dans cette région.