Réuni en Conseil des ministres ce vendredi 11 juillet 2025, l’exécutif congolais a chargé le ministère des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner de convoquer l’ambassadeur ougandais afin d’obtenir des explications officielles sur cette décision jugée inacceptable par Kinshasa.
« Cette mesure unilatérale de Kampala risque de fragiliser davantage la souveraineté nationale et d’encourager les forces négatives qui déstabilisent l’Est de notre pays », a déclaré un membre du gouvernement sous couvert d’anonymat.
Pour les autorités congolaises, cette ouverture des frontières en pleine occupation rebelle envoie un signal politique lourd de conséquences, au moment où le M23, soutenu selon Kinshasa par le Rwanda, continue d’étendre son contrôle dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Dans un contexte régional déjà tendu, le gouvernement congolais entend saisir les instances régionales et internationales pour dénoncer cette décision qu’il qualifie de « complaisante » envers les groupes armés actifs à l’Est.
Les regards sont désormais tournés vers Kampala, dont la position officielle est attendue dans les tout prochains jours.

