Selon des sources parlementaires, le rapport pointerait des responsabilités lourdes, notamment celles du président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, et de la questure Chimène Polipoli, qui pourraient être déchus si le document est entériné. D’autres membres du Bureau, comme le rapporteur et la questure adjointe, semblent avoir convaincu la commission de leur défense, ce qui pourrait leur permettre de se maintenir.
Les pétitions, signées par plus de 200 députés, dénoncent une mauvaise gestion administrative et financière ainsi que des manquements dans l’exercice des fonctions. Leur ampleur témoigne d’un profond malaise au sein de l’hémicycle et d’un climat de méfiance croissante à l’égard de l’équipe dirigeante actuelle.
La tension est renforcée par la décision d’organiser un éventuel vote de déchéance à bulletin secret, une procédure qui accentue l’incertitude sur l’issue et laisse place à toutes les spéculations. Déjà, des tractations intenses ont eu lieu en coulisses entre différentes forces politiques. La rencontre récente entre Billy Kambale, secrétaire général de l’UNC, et Augustin Kabuya de l’UDPS illustre les manœuvres engagées pour anticiper les conséquences d’un éventuel bouleversement au sommet de l’Assemblée.
Cette plénière est perçue comme un moment charnière de la législature en cours. Un vote en faveur de la destitution pourrait rebattre les cartes du jeu politique à Kinshasa, tandis qu’un rejet risquerait de renforcer les fractures internes déjà visibles. Dans un contexte politique marqué par des tensions et des alliances fragiles, l’issue de ce lundi aura sans doute des répercussions durables sur l’équilibre institutionnel du pays.