Son arrestation intervient dans un climat tendu où plusieurs journalistes et habitants quittant les zones occupées par les rebelles font face à des restrictions sévères. Ces derniers jours, des témoignages font état d’interpellations, de confiscations de documents officiels et de difficultés à circuler librement dans les zones contrôlées par les forces gouvernementales.
Cette situation suscite une vague d’inquiétudes au sein de la société civile, qui y voit une atteinte aux libertés fondamentales et une nouvelle forme de stigmatisation des populations de l’Est. « On ne peut pas comprendre que des citoyens qui tentent d’échapper aux zones de conflit deviennent suspects et soient privés de leurs droits », s’indigne un acteur de la société civile locale.
Derrière ce climat pesant, une question dérangeante revient avec insistance : le gouvernement central aurait-il choisi de sacrifier les populations de l’Est, déjà meurtries par les violences et l’occupation rebelle ?
Pour l’heure, aucune communication officielle n’a été faite sur les motifs exacts de l’interpellation du journaliste Aimé Paluku. La communauté médiatique et les défenseurs des droits humains appellent à sa libération immédiate et au respect strict de la liberté de la presse en zone de conflit.