Selon l’armée, ces ex-combattants, en majorité de jeunes hommes, ont quitté les lignes de front en affirmant « fuir la souffrance et les conditions de vie difficiles » au sein du groupe M23. Ils ont été regroupés dans un centre de transit en attendant leur acheminement vers Kisangani où ils devraient entamer des procédures d’identification, de prise en charge et de réinsertion.
« Ces 77 viennent s’ajouter aux 577 autres qui se sont déjà rendus au cours de deux derniers mois. Cela montre clairement l’effritement du moral dans les rangs du M23. Ils disent eux-mêmes qu’ils n’en peuvent plus de la famine, des mauvais traitements et de l’insécurité permanente dans leurs propres bases », a déclaré le major Dieudonné Kasereka.
L’armée souligne que ces redditions successives témoignent de l’essoufflement du mouvement rebelle et du progrès des opérations militaires menées dans la région. Les FARDC rappellent toutefois que tout ex-combattant admis en reddition doit suivre un processus strict d’identification par les services compétents, afin d’éviter toute infiltration dans les dispositifs de sécurité.
Ces redditions interviennent dans un contexte où plusieurs zones des territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo restent encore sous occupation du M23, soutenu selon Kinshasa par l’armée rwandaise, ce que Kigali continue de nier.
Les autorités militaires appellent les populations locales à « collaborer avec les forces loyalistes » et à « encourager les combattants encore dans la brousse à déposer les armes pour revenir à la vie civile ».

