Selon les informations recueillies sur place, 17 personnes ont été sauvagement tuées, dont 11 femmes hospitalisées dans la maternité. Certaines des victimes étaient de jeunes mères qui allaitaient encore leurs enfants.
« Je suis horrifié d’apprendre que des jeunes mères qui allaitaient leurs enfants ont été brutalement assassinées et retrouvées la gorge tranchée dans leur lit d’hôpital », a déclaré le Dr Mukwege.
« S’attaquer à des femmes qui ont donné la vie est le pire des crimes que l’on puisse commettre. Cela s’apparente à une volonté planifiée non seulement de terroriser la population, mais de détruire une communauté. »
Le gynécologue-obstétricien congolais, mondialement connu pour son engagement en faveur des victimes de violences sexuelles, dénonce un génocide silencieux qui se poursuit dans l’Est du pays sous les yeux du monde.
Il appelle la communauté internationale notamment les Nations Unies, la Cour pénale internationale, l’Union européenne, ainsi que les organisations professionnelles comme FIGO et ACOG à agir de toute urgence pour protéger les civils et poursuivre les responsables de ces crimes atroces.
« Le monde ne peut tolérer le génocide silencieux des Congolais. Il y a urgence à agir », a insisté le Dr Mukwege.
Ce nouveau drame vient rallonger la liste des massacres perpétrés dans les provinces de l’Est de la RDC, où les attaques contre les civils se multiplient dans un climat d’indifférence internationale.

