Intervenant dans un contexte où la République démocratique du Congo continue de faire face à une guerre d’agression attribuée au Rwanda, pourtant membre de la CIRGL, le ministre Anzuluni a dénoncé la contradiction entre les engagements régionaux et la réalité sur le terrain. Il a rappelé que Kigali reste signataire du protocole de non-agression, alors même que des zones demeurent occupées par les rebelles de l’AFC/M23, mouvement que Kinshasa accuse d’être soutenu par le Rwanda.
Le ministre a également mis en avant les trois projets intégrateurs déposés par la RDC lors du sommet, une démarche visant à réaffirmer la disposition du pays à travailler avec les autres États de la sous-région afin de renforcer la stabilité collective. Selon lui, la mission essentielle de la CIRGL demeure la sécurité des États membres et la prévention des crises, un objectif qui ne peut être atteint sans le respect total de la souveraineté de chacun.
Floribert Anzuluni s’est par ailleurs félicité de la position adoptée par 11 des 12 pays membres, qui ont exprimé un soutien clair à la RDC et ont appelé le Rwanda à retirer ses troupes du territoire congolais. Une dynamique que Kinshasa juge encourageante alors que la RDC assure actuellement la présidence de la CIRGL, une responsabilité perçue comme bénéfique pour le pays dans ses efforts constants pour mettre fin à une guerre qui n’a que trop duré.
Ce briefing a permis de rappeler l’importance de la diplomatie régionale dans la quête de la paix et de réaffirmer la détermination du gouvernement congolais à faire entendre sa voix sur la scène internationale.

