C’est le dernier dimanche du mois d’octobre dernier que s’est tenue à Glasgow, (Scottish Event Campus), situé le long de la rivière Clyde (centre de Glasgow, éclairé en vert pâturage), que s’est tenue la 26ème Conférence des Nations-Unies sur le changement climatique.

À en croire plusieurs médias internationaux,
à quelques pas du lieu de cet événement planétaire, des centaines de jeunes activistes ont brandi calicots et panneaux, sur lesquels on pouvait facilement lire : « ActNow », Actions, No Words ».
Glasgow, capitale écossaise, a réellement vécu le sommet. Des visiteurs (participants) estimés à près de 30.000, venus de part le monde ont pris part à ce sommet, où la ville a mis gratuitement à la disposition des participants aux travaux son réseau de transports publics, train, métro, tram, gratuits ont affirmé les mêmes sources.

Pendant ce temps, à Green, zone où se deroulent des activités parallèles liées à la protection de l’environnement est ouverte aux touristes en particulier et public en général.

« Plusieurs pays y ont été depuis des jours, voire des mois » temoigne un délégué Egyptien.
Glasgow est saturé (…) les sites internets de location de résidence ou hôtels notamment B and B, booking.com, conseillent aux intéressés de tenter à Edimbourg, « because of insufficient accommodations ».

L’autre témoignage est celui de notre confrère Junior Nsimba Badila, un congolais immigré depuis des années au Royaume Uni, et qui vient croiser la délégation gabonaise. « Je croise la délégation du Gabon, 30 au total, tous logés à Hilton Hótel, quelques mètres du site. « Notre ambassade a réservé cet hôtel depuis le mois de juin, bien avant le sommet ministériel tenu en juillet à Londres (…), depuis, nous y avons occupé (…), lui affirme Ella Ekogha, directeur technique de l’Agence nationale des Parcs nationaux du Gabon (ANPN), et conseiller spécial à la Présidence de la République.

Le Gabon, à travers Tanguy Gahouma Bekale, assume la présidence du groupe Afrique d’experts climatiques au sein des pourparlers climatiques.
Plusieurs autres nations africaines notamment, le Malawi, le Bénin, l’Afrique du Sud, le Mozambique, le Rwanda ont misé sur la diplomatie climatique, une volonté de faire entendre leur voix, le désir d’échanger avec des nations et associations du monde entier.

Les pays du bassin du Congo, stars de l’événement

Le bassin du Congo, à savoir, la République Centrafricaine, le Cameroun, le Gabon la Guinée équatoriale, le Congo Brazzaville et la République démocratique du Congo (RDC) étaient des pays stars du sommet. Le Gabon et le Congo-Brazzaville se montrent préparés à faire entendre leur voix. Leurs pavillons inondent des visiteurs. Certains de leurs délégués séjournaient au Royaume-Uni depuis de mois. Ils ont pris contacts, invités experts, en technologies modernes.
Le Gabon le Rwanda, l’Égypte et la Guinée équatoriale étaient en contact avec Bill Gates Foundation, Amazon Earth Fund lancé par son fondateur Jeff Bezos. « 
‘Le bassin du Congo doit être sauvegardé. Nous sommes le deuxième poumon de la planète « , a soutenu un équato-guinéen, approché par le confrère Junior BADILA

Nombreux pays africains ont engagé des cabinets de lobbying sauf la RDC

Sur les écrans de la télévision dédiée à la Cop26, l’on a vu défiler plusieurs délégués africains, l’un après l’autre, entre autres, le Malawi, l’Angola, le Kenya, la Tanzanie, l’Éthiopie, le Maroc l’Égypte. Curieusement, aucun délégué RD congolais. Alors que les autres pays ont engagé des cabinets de lobbying, diaspora et autres pour obtenir gain de cause dans la capitale écossaise, qui a été transformée en hub de négociations, la RDC elle, a répondu aux abonnés absents. Ford, Tesla, Amazon, Google, Microsoft ont marqué de leur présence ces assises, témoigne-t-on encore.

Le pavillon égyptien était sponsorisé par Amazon Earth Fund, et celui du Sénégal par Microsoft. Celui de la RD Congo ne se demenait que vaille que vaille.
Sur Sky TV Planet, l’une des meilleures chaînes de TV au Royaume-Uni, un délégué Egyptien insiste : « On peut plus attendre. L’Afrique, émetteur insignifiant de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, mais continent le plus vulnérable face au changement climatique a droit au financement de milliards de dollars pour son adaptation ».

Son pays (l’Égypte) organisateur de la Cop27, est représentée par son président, Al Sissy. Dans sa délégation, le pharaon est accompagné des ONG, des entreprises, des étudiants.

Al Sissy s’est même entretenu avec le congolais Félix Antoine Tshisekedi et Ali Bongo Ondimba du Gabon, sur l’organisation par l’un de ces deux pays, des travaux préliminaires de la Cop27. Cependant, selon nos informations, le Gabon serait en bonne position de les organiser, suite à ses infrastructures physiques et numériques, au détriment du pays du fils d’Étienne Tshisekedi, dont la délégation semble être en villégiature à Glasgow.

Du côté américain, les 54 étoiles reprises dans le drapeau, brillent. Ils sont partout. Mouvements activistes, start ups en énergies fossiles, géants mondiaux Amazon, Google Earth Microsoft.
Ils ne se préoccupent même pas de la presence de Biden, attendu à la tribune le lundi 1er novembre vers 13 heures locales.
Pendant ce temps, le Sous Secrétaire d’Etat Américain en charge de l’environnement, lui, a déjà planté le décore. Il a aligné une cohorte des spécialistes. Dans son agenda, des rencontres avec des chefs d’Etats et de Gouvernement, notamment Félix Antoine Tshisekedi, de la RDC, Ali Bongo Ondimba, du Gabon, Al Sissy, de l’Égypte. Au même moment, certains leaders africains se précipitent à se ranger avec lui pour des photos de souvenirs (est-ce par fierté ou simple apparence du succès diplomatique?).

Si la République démocratique du Congo a bien tiré son épingle de jeux, en prenant la parole à l’instar du Royaume Uni, des USA et du Gabon, c’est suite à sa position géographique dans le bassin du Congo. Aussi son président, Félix Tshisekedi assure la présidence en exercice de l’Union africaine (UA). Par ricochet, ses faiblesses diplomatiques reflètent l’absence d’approche aux enjeux mondiaux. Celles-ci ont été révélatrices à la Cop26, principalement au niveau des travaux préliminaires, a-t-on encore appris.


Les faiblesses diplomatiques de la RD Congo sont révélatrices à Cop26 principalement au niveau des travaux préliminaires. Le pavillon RDC, qui se présentait comme « pays solution à la sauvegarde de l’écosystème mondial ‘, n’était que minable, d’une inspiration « ghetto ‘. La RDC ne se vende pas assez au Royaume-Uni, affirme encore notre source.

Ainsi, le regard des British à l’égard du pays de Lumumba, est « very limited « . C’est pourquoi les médias Britanniques ne se focalisent de la RD Congo qu’ aux faits tragiques. Les Congolais du Royaume-Uni se voient constamment dans l’obligation d’intervenir auprès de médias locaux pour des revisions de leurs ‘papiers ‘ ou commentaires.
Lors de la récente éruption de Nyiragongo (mai dernier) les Congolais s’étaient engagé à travers des médias locaux pour signifier que Nyiragongo faisait partie de la RDC, alors que pour bon nombre d’anglais, il faisait partie du territoire rwandais.

Giscard Havril