Le Directeur-Pays du Programme commun des Nations unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) en République démocratique du Congo, salue l’opportunité de la tenue du Forum des médias sur l’information concernant le « Plan de rattrapage du VIH/SIDA » et les objectifs de développement Durable (ODD) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, à Dakar au Sénégal.
Cet atelier de deux jours, qui réunit une trentaine de participants, a pour objectif de renforcer les capacités des professionnels des médias pour plaider et promouvoir le Plan de rattrapage VIH/SIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, et l’initiative « Deux millions de
travailleurs communautaires de la santé ».
Pour le Directeur-Pays de l’ONUSIDA, Marc Saba, la formation des journalistes est vraiment capitale. Car, elle fait partie du quatrième pilier ou axe du Plan de rattrapage VIH, qui est le plaidoyer et la communication, à côté duquel, l’on trouve le leadership politique,
la prestation des services, et le financement.
«Il est extrêmement important que les hommes et les femmes des médias comprennent pourquoi ce Plan a été formulé, mais également comprendre les dimensions liées au fait que ces régions africaines doivent rattraper les retard dans la lutte contre le VIH/SIDA.
L’engagement a été pris pour que le traitement soit triplé au bout de trois ans. C’est un atelier qui va permettre aux journalistes de comprendre le contenu de ce plan, les résultats attendus et sa mise en œuvre et bien sûr, les principaux acteurs impliqués qui doivent être mobilisés pour que la mise en œuvre de ce plan soit un succès »,a indiqué Marc Saba lors d’un entretien.
Aussi, souligne-t-il, l’atelier vise à impliquer les médias dans leur rôle d’accompagnement, de plaidoyer et de communication pour qu’il y ait une certaine visibilité au tour de ce Plan, et en même temps, il y a un besoin de communication autour des acquis en termes des
résultats sur le terrain qui doit être fait.
«C’est tout un accompagnement qui doit être fait tout au long de la mise en œuvre de ce Plan, et nous estimons que les journalistes doivent être bien outillés pour une communication adéquate autour de ce plan et aussi à nous rappeler le rôle de chaque acteur. Car il y a des responsabilités et chacun devra jouer sa partition pour que la
mise en œuvre de ce plan soit un succès », a renchéri ce haut fonctionnaire des Nations unies.
Globalement, Marc Saba estime que la mise en œuvre du Plan de rattrapage se déroule assez bien, même s’il y a des spécificités d’un pays à l’autre. Il y a des pays qui sont en avance et d’autres en retard malheureusement pour ce qui concerne la couverture de
traitement antirétroviral, alors que l’idéal pour les Nations unies, est justement de rattraper, de combler ce retard dans les pays prioritaires, à savoir : la République démocratique du Congo, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Nigeria, la RCA, le Libéria, la Sierra Léone, la Guinée et le Benin, pour arriver à une couverture équilibrée
et équitable.
«Nous avons des couvertures qui sont autour de 30, 32% alors qu’en Afrique du sud, on a des couvertures qui atteignent 60, voire 70%,…Donc, il y a un sursaut que nous devrons avoir au niveau de la région de l’Afrique du Centre et de l’Ouest pour justement trouver les
meilleurs stratégies opérationnelles pour rattraper ce retard. Voilà, ce qui motive la formulation du Plan de rattrapage », conclut le Directeur-Pays de l’ONUSIDA en RDC.
Yassa/ Depuis Dakar