Un groupe bipartisan de sénateurs ont adressé un courrier demandant à l’administration Trump de “passer à l’action” et de se saisir de l’opportunité qu’elle a pour renforcer l’état de droit en travaillant avec des partenaires disposés à combattre la corruption afin de garantir des institutions fortes.

Les démocrates et les républicains ne relâchent pas la pression sur le président congolais Félix Tshisekedi. Ils veulent voir la concrétisation de l’État de droit tant prôné en RDC.

“le changement est possible”.

Dans un courrier adressé aux deux chefs de la diplomatie américaine, Mike Pompe et Steven Mnunchin, 9 sénateurs américains dont le sénateur Risch (R-ID) ,Menendez (D-NJ), Rubio (R-FL), Kaine (D-Va), Cruz (R-TX), Coons (D-DE), Perdue (R-GA), Cardin (D-MD), and Booker (D-NJ) , exhortent l’administration Trump à se concentrer sur le démantèlement du système kleptocratique mis en place en RDC au profit de l’ancien président Joseph Kabila.

” sans s’attaquer aux questions liées à la corruption et ses conséquences sur la bonne gouvernance, conflits violents aux élections et droits de l’homme, cette courte période de promesse sera perdue..” écrivent les 9 sénateurs.

Respect des engagements

Pour ce 9 sénateurs, malgré l’ouverture de l’espace politique en RDC , il est grand temps pour Félix Tshisekedi après ses 18 mois d’accession au pouvoir d’engager les grandes reformes électorales, la transparence et la bonne gouvernance afin de combattre la corruption .

Enquête et condamnation

Ce groupe bipartisan de sénateurs salue les récentes enquêtes sur l’ancien président de la Gécamines Albert Yuma et la condamnation du directeur de cabinet du président Tshisekedi, Vital Kamerhe, accusé de détournements de deniers publics.

Par ailleurs, il appelle le gouvernement américain à faire pression sur l’administration Tshisekedi afin qu’elle prenne conscience d’adopter les nouvelles mesure visant à améliorer la transparence des recettes et contrats miniers.

L’ influence des États-Unis sur la RDC

Juste après l’élection de Félix Tshisekedi, Washington avait octroyé 600 millions de dollars pour consolider la transition politique. En avril dernier, le FMI avait aussi débloqué 363 millions pour soutenir la lutte contre le coronavirus.Vers Fin mai, la Banque mondiale avait versé 445 millions de dollars pour la stabilisation du pays. En contrepartie, Félix Tshisekedi devrait mettre de l’ordre dans les institutions congolaises où la corruption bat son plein.