Le ministre congolais des Médias, Lambert Mende Omalanga, a qualifié des rumeurs les dernières déclarations du Directeur du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH), selon lesquelles il y aurait eu 2 800 violations des droits de l’homme enregistrées en 6 mois.

« Il (Ndlr: José Maria Aranaz) n’a rapporté que des rumeurs. L’enquête commence au mois de septembre et comment lui balance des chiffres, alors que son chef envoie des experts ici au mois de septembre. Où est ce qu’il a eu ces éléments, Ils veulent seulement surcharger le Gouvernement puisqu’on veut que Kabila parte. Alors, il faut l’accabler avec des rapports », a indiqué le porte-parole du Gouvernement lors d’un entretien.

Lors de son intervention hier mercredi en vidéoconférence au point de presse de la Monusco, le directeur du Bureau conjoint des Nations unies aux Droits de l’homme (Bcnudh) a fait savoir que deux mille huit cents violations des droits de l’homme ont été commises de janvier à juin 2017.

Selon José Maria Aranaz, 884 assassinats ont été documentés dans les territoires affectés par les conflits, 210 victimes des violences sexuelles, toujours dans les mêmes zones en conflit et 430 violations liées à l’espace démocratique.

Le Bcnudh pointe les agents étatiques responsables de 58% de toutes ces violations dont 25% attribués à ceux de la Police nationale congolaise (Pnc), avant de saluer les efforts entrepris par les autorités congolaises pour combattre l’impunité au sein des forces de l’ordre du pays. A cet effet, précise-il, 104 militaires et 20 éléments de la police nationale congolaise ont été condamnés par ce premier semestre à différentes peines pour violations des droits humains.

Enfin, le directeur du Bureau conjoint des Nations unies aux Droits de l’homme signale que 591 victimes d’exécution extrajudiciaire, l’ont été par les agents de la Pnc contre 527 par les Forces armées.