Depuis l’ annonce du report des élections censées se tenir en décembre 2017 par le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) le vendredi passé, il s’observe un ralentissement de travaux dans certains centres d’enrôlement à Kinshasa où l’on signale même le manque de carburant pour allumer les groupes électrogènes.

Le cas le plus illustratif est celui du centre installé au complexe scolaire Bopetoli, dans la commune de Ngaliema, à Malueka où les demandeurs de cartes d’électeur vont jusqu’à cotiser chacun 500 FC, afin de permettre au centre d’acheter du carburant pour alimenter le groupe électrogène.

Selon quelques personnes trouvées sur place, c’est depuis dimanche 9 Juillet 2017 que ce centre est en difficulté de continuer avec l’opération d’enrôlement d’électeurs à cause du manque de carburant. Après avoir attendu en vain de voir la Ceni s’atteler, pour décanter la situation, les personnes ayant besoin de cartes d’électeur qui d’office constitue la carte pour citoyen ont jugé bon de se cotiser.

Selon certains habitants de Malueka, les pannes sèches sont aussi fréquentes au centre situé dans l’enceinte de l’EP. Mukasa où le carburant manque. Toutes ces difficultés auront des répercussions sur le processus électoral en termes de temps. Surtout que selon la centrale, l’opération d’enrôlement d’électeurs à Kinshasa devrait se clôturer à la fin du mois d’août. Au regard de réalités sur terrain, il est incertain que la Ceni puisse clôturer cette opération dans la capitale d’ici fin août.

 Outre Malueka, la même difficulté est observée dans d’autres centres d’enrôlement où les machines bloquent. Surtout que la Ceni a commis une faute grave en engageant les personnels techniques dépourvus d’expériences. Une occasion pour le staff dirigeant de la Ceni de trouver les boulots à ses proches, sans tenir compte de l’expertise.

 L’ancien directeur de NDI pour l’Afrique, le camerounais, Christopher Mfumonyo disait, « les élections mal organisées sont une source des conflits en Afrique ».

Corneille Nangaa qui avait travaillé à la Ceni depuis les mandats de Malumalu à Ngoy Mulunda comme secrétaire exécutif national adjoint devrait se servir de l’expérience acquise en 2006 et 2011, pour éviter les erreurs du passé. Malheureusement, ce n’est pas le cas.

Espérons que la promesse faite Jeudi 13 Juillet 2017 par le ministre de la Communication et Médias Porte-parole du gouvernement, Lambert Membe au cours de son point de presse de mettre à la disposition mettre à la disposition de la Ceni de moyens nécessaires pour assurer son bon fonctionnement changerons les choses.

En Afrique, les fraudes électorales sont enregistrées souvent à partir de l’opération d’enrôlement d’électeurs. Et le jour de vote n’est que la concrétisation de la tricherie. Les organisations de la société civile de la RDC spécialisées dans le domaine électoral doivent donc ouvrir l’œil, afin de stopper cette aventure qui risque de replonger le pays dans une situation chaotique.