Le ministère de l’EPST a annoncé samedi 02 mars une décision selon laquelle, tous les élèves finalistes déplacés de guerre en province du Nord-Kivu n’auront pas à payer les frais de participation à l’Examen d’État édition 2023-2024.

Une annonce vulgarisée par le gouverneur militaire, le général major Peter Chirimwami au cours d’une réunion avec certains membres des organisations de la société civile, les cadres de l’éducation, et les représentants des parents d’élèves.

Selon l’arrêté du chef de l’exécutif provincial, cette décision ne concerne que les finalistes déplacés de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Le gouverneur de province a également revu son dernier arrêté fixant les frais de participation pour les finalistes résidents de 130.000fc à 100.000fc, une réponse positive qui vient soulagée la population après plusieurs plaidoyers faits par la société civile et les mouvements citoyens qui s’étaient inscrits à fond contre le montant fixé à un peuple victime des calamités de la guerre.

Contactée, la société civile forces vives du territoire de Rutshuru salue avec sourire aux lèvres la décision du gouverneur militaire, car précise-t-elle que les parents de ces élèves connaissent des difficultés énormes liées à la guerre qui ne leurs permettaient pas de trouver cette somme d’argent.

Néanmoins, Jean-Claude Bambaze son président, plaide pour le sort des finalistes vivant dans les zones contrôlées par le M23. Pour lui, leur situation n’est pas différente de celle de ceux qui sont déplacés.

« Même ceux qui sont dans les zones sous le M23 sont aussi déplacés d’autant plus que même là, la guerre a tout décimé. Ils traversent également la précarité sans précédent. Que le gouvernement comprenne les cris de ces enfants et que leurs frais soient exonérés» , a plaidé Jean-Claude Bambaze.

Après la conquête des plusieurs villages des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo par le la rébellion du M23, les élèves de ces entités ont passé une année blanche pour certains et deux ans pour d’autres, ce qui avait conduit certains d’entre eux à se déplacer vers les zones sécurisées afin de poursuivre les cours. Ces élèves ont été intégrés dans quelques écoles, malgré de nombreuses difficultés qu’ils connaissent, notamment celles liées à la scolarisation.