La milice du seigneur de guerre Kyungu Mutanga alias Gédéon dans cette cité, chef-lieu de la chefferie Kyona-Ngoie, à 108 Km de Mitwaba Centre, a opéré facilement du fait de l’absence des forces de sécurité loyalistes.

Dans un entretien à Kt.cd, ce vendredi 11 mars, Jeff Mbiya revient sur l’incursion des maï-maï Bakata-Katanga du 09 au 10 mars 2022. Ce membre du cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga, et parle d’une opération qui a permis aux éléments de cette milice à ranconner la population. 

« La plupart des maï-maï qui sont entrés dans cette cité de Kisele étaient porteurs des flèches. Ils sont venus rançonner la population, les conducteurs des motos et autres commerçants trouvés sur place. D’ailleurs, un taximan moto qui a tenté de résister, avait reçu une flèche et est admis au centre de santé de Kisele, où son pronostic vital est hors du danger », a-t-il confié.

Pour lui, les miliciens qui ont opéré dans cette cité sont ceux qui opèrent souvent du côté Lutendele, Kakola vers Mutabi, territoire de Pweto, dans la chefferie de Kyona-Zini.

« Kisela est une entité territoriale enclavée par rapport à d’autres cités du territoire de Mitwaba. Il n’y a qu’un seul élément de la Police nationale congolaise (PNC) dans ce milieu, doté d’une arme avec peu de munitions, au moment où la cité à plus de 5 milles habitants », fait-il constater avec regret.

Par conséquent, il affirme que  » l’on ne sait pas maîtriser les incursions des maï-maï qui y arrivent pour rançonner les paisibles populations, dépourvues de tout.  Pour nous société civile, nous avons plaidé auprès du gouvernement provincial du Haut-Katanga, et nationale, de mettre à la disposition la PNC et l’armée du territoire de Mitwaba, les moyens de mobilité. Jusqu’à présent les forces de sécurité dans cette partie du territoire, n’ont pas des Jeeps pour procéder aux opérations des patrouille sur terrain, afin de sécuriser les personnes et leurs biens ».

 » Kisele est l’une des entités les plus touchées par la mouvance maï-maï. Deux chefs coutumiers, Ntolo  et Kazadi, avaient péris en 2000, de suite des incursions des élément de Gédéon Kyungu, et la population n’a jamais été réhabilitée », rappelle-t-il  

Cependant, il souligne que la dernière incursion doit être  » une occasion propice pour le gouvernement congolais de renforcer la présence des éléments des FARDC et la PNC, leur disposer les moyens logistiques, pour assurer la sécurité. Car la cité est oubliée et en proie à toute forme d’attaque et tracasseries des éléments incontrôlés ». 

Adrien AMBANENGO