« 99 jours pour le voleur, un jour pour le propriétaire », a-t-on l’habitude d’entendre dans l’opinion congolaise. Voilà qui s’est réalisé en province de Haut-Uélé, où les services de l’Agence nationale des renseignements (ANR) viennent de mettre la main sur un monsieur qui escroquait les populations au nom du Vice-Premier Daniel Aselo Okito, en charge de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, indique le communiqué des services de communication du VPM.

Samuel Kashongenyi Ekanga, c’est le nom de cet escroc qui a été arrêté le 10 juin dernier par l’ANR. « (…) Kashongenyi Ekanga Samuel a été arrêté en province de Haut-Uélé par l’Agence nationale des renseignements, saisie par la famille du chef de secteur de Kibali pour des présumés faits d’escroquerie », indique le communiqué.

Les faits se sont déroulés à l’aéroport de Isiro, chef-lieu de cette province, lorsque ce malfrat qui se présentait comme petit frère de Daniel Aselo voulait prendre place à bord d’un avion à destination de Kinshasa la capitale.

Ce, après avoir réussi à escroquer et obtenu une grosse somme d’argent, estimée à un million de dollars américains, au chef de secteur de Kibali, dans le territoire de Watsa, où est implantée la société minière Kibali Gold Mine.

Le chef de cette entité a cru à la fourberie de cet individu, qui lui a fait gober des mensonges selon lesquels, avec cette somme, il lui faciliterait des démarches au niveau du Ministère de l’Intérieur, afin de faire de son secteur une chefferie à part entière, renseigne-t-on.

Il faut souligner que Samuel Kashongenyi Ekanga n’est pas tombé seul aux mains de l’ANR. Elysée Pathy Masiya, une jeune dame congolaise, présentée comme cheffe de ce réseau des maffieux et complice de Samuel Ekanga, a elle aussi été happée au filet de l’ANR le 11 juin dernier, soit un jour après l’arrestation de son collaborateur, soulignent des sources de l’ANR.

Par ailleurs, le cabinet du ministre Aselo porte à la connaissance du public que « ce dernier n’est ni jeune frère biologique du VPM ni membre de son cabinet ». Il prévient cependant, « que toute personne qui utiliserait insidieusement le nom du Vice-Premier ministre dans la réalisation de ses forfaits sera exposée à la rigueur de la loi ».

À bon entendeur salut, dit-on.

Giscard Havril