L’Union africaine (UA), les Nations unies (NU), l’Union européenne (UE), l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et les Nations unies, continuent de suivre de près l’évolution de la situation en République démocratique du Congo (RDC), avant de condamner le massacre de 40 policiers, décapités par les miliciens du défunt chef coutumier, Kamuina Nsapu.

Dans un communiqué parvenu il y a peu à KINSHASATIMES.CD, ces organisations disent noter avec une profonde préoccupation la grave situation qui prévaut dans les provinces du Kasaï, ainsi que l’attestent notamment les informations faisant état de la mort d’environ 40 membres de la Police nationale congolaise tués lors d’une embuscade tendue par des éléments appartenant à la milice Kamuina Nsapu, entre le 23 et le 24 mars, sur l’axe Tshikapa-Kananga.

Le niveau de violence ainsi que les rapports faisant état de violations des droits humains, que connaissent certaines zones de la RDC, doivent interpeller tous les responsables politiques congolais. À cet égard, elles exhortent les forces de défense et de sécurité à la retenue dans les efforts visant à restaurer l’ordre dans les provinces du Kasaï, et encouragent la poursuite du dialogue entamé récemment, entre le Gouvernement et la milice Kamuina Nsapu, afin de trouver une issue pacifique à la situation actuelle dans les provinces du Kasaï. Elles rappellent l’impératif de la conduite d’une enquête crédible pour faire la lumière sur les violations des droits humains et poursuivre en justice ceux qui en sont les auteurs. À cet égard, elles se félicitent des mesures annoncées par le gouvernement et attendent avec intérêt leur suivi.

Les quatre organisations partenaires soulignent également l’urgence que revêt la mise en œuvre effective de l’Accord du 31 décembre 2016, conclu sous les auspices de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), y compris par la nomination, conformément aux dispositions pertinentes du dit Accord, d’un Premier ministre issu de l’opposition. Une telle avancée facilitera le processus de stabilisation du pays, le rétablissement de l’ordre public dans les zones affectées par la violence et la tenue, dans les délais prévus, des élections qui doivent conclure la période de transition convenue par les acteurs congolais.