« Qui a tué la démocratie en RDC en 1960 » ? A l’occasion de son 17 anniversaire au pouvoir, le président de la République Joseph Kabila s’est présenté à la presse sur l’offensif, attaquant directement et indirectement ses détracteurs : la Belgique, l’église catholique et l’opposition congolaise.

Attaqué depuis la fin de son second mandat, de vouloir faire sauter les verrous de la constitution congolaise et fouler ainsi aux pieds le processus démocratique en cours au Congo de Lumumba, Joseph Kabila a contrattaqué : « ceux qui ont assassiné la démocratie dans ce pays devraient faire preuve d’humilité en lieu et place de donner des leçons », lance-t-il à la Belgique et ses partenaires de la communauté internationale à qui il réclame « une coopération basée sur le respect mutuel ».

La démarche de l’église catholique voulant faire respecter la constitution de la RDC « qu’elle a rejetée » au moment de son adoption est aussi la chose qui étonne Joseph Kabila qui selon lui était le seul à faire campagne sur cette constitution : « J’étais le seul à avoir battu campagne pour l’adoption de la constitution. Les autres avaient carrément rejeté la constitution… et quand je vois ceux qui prétendent défendre la constitution, je ne fais que m’éclater, c’est plus rire… Parmi ceux qui ont rejeté la constitution en vigueur c’est l’Eglise catholique », indexe Joseph Kabila.

Lui par ailleurs, il tient bien à respecter le processus démocratique en cours. La preuve, « Loi électorale, enrôlement presqu’à terme, fichier bientôt consolidé, etc. Le processus vers les élections est résolument engagé », a rassuré Joseph Kabila, avant de poser la question « pourquoi alors chercher à faire dérailler le train menant aux élections ? Cela est inadmissible », a contesté le président de la République.

Joseph Kabila a pour l’une des rares fois évoqué la question d’alternance en RDC : « Le calendrier électoral est bien précis. Dès que les élections auront été organisées et que l’élu sera connu, il y aura passation (du pouvoir). Mais notre volonté est qu’elles soient bien organisées pour que l’après élection soit paisible ».