Dans une correspondance datée de ce 01 avril 2020, adressée au président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, le chef du parti de l’opposition des Conservateurs de la nature et démocrates (CONADE), Moïse Moni Della, demande la libération des prisonniers qu’il considère emblématiques, détenus dans le centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (CPRK), dans ville province de Kinshasa.

‘’Le moment est venu de libérer ces prisonniers emblématiques. Surtout ceux qui ont déjà purgé leur peine ou sont incarcérés depuis sans jugement’’, peut-on lire dans son correspondance.

Il justifie sa demande en évoquant un extrait de l’article 17 de la constitution. ‘’La liberté individuelle est garantie. Elle est la règle, la détention l’exception’’.

Selon lui, pour des raisons sanitaires, Il évoque en outre, l’état de la cohabitation des détenus observé dans cette maison carcérale qui peut favoriser une grande contagion qui serait catastrophique.

Parmi les prisonniers à libérer, Mike Mukebay déjà acquitté par la Cours constitutionnelle, Nono Lutula, Leta Mangasa, Roger Nsingi, Eddy Kapend et tous les détenus dans l’affaire de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila.

De ce fait, sur base de l’article 87 de la constitution, donnant autorité au président de la République d’exercer le droit de grâce aux prisonniers, Moïse Moni Della, sollicite pour certains détenus politiques, la grâce présidentielle.

Il demande au chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi d’emboiter le pas de son homologue Nigérien Mahamadou Issoufou qui a gracié le 30 mars dernier l’opposant Hama Amadou pour des « raisons humanitaires et pour désengorger les maisons d’arrêt au vu de l’avancée fulgurante de la pandémie du coronavirus » .