Le gouvernement congolais justifie son exigence de la fermeture de la nouvelle agence belge de développement en RDC pour des raisons de divergence de conception de la coopération au développement.

 « D’une part, pour la RDC, le besoin d’une coopération axée sur le renforcement des structures de base pour accompagner le décollage économique du pays au potentiel énorme, gage d’une justice redistributive et d’autre part, pour la Belgique, une coopération réduite aux interventions humanitaires ponctuelles, pour ne pas dire philanthropique, paternalistes voire missionnaires rappelant une certaine onomastique de notre Etat lors des épisodes sombres de son existence au XIXe siècle », indique le communiqué du 24 janvier 2018.

Pour le gouvernement congolais, il est inadmissible que seul le Royaume de Belgique détermine unilatéralement « des domaines d’affectation de son apport à la coopération en violence flagrante de la déclaration de Paris et le consensus de Monterey ». Le gouvernement souligne par ailleurs que près de 50% de l’enveloppe que disponibilise la Belgique sont destinés à la rémunération des expatriés du pays donateur qui « souvent démissionnent en cours d’exécution des projets après avoir perçu leurs émoluments ».

Tout est parti de l’application de l’accord de la Saint-Sylvestre. La Belgique a critiqué vivement la nomination de Bruno Tshibala au poste de premier ministre, considéré par ses pairs comme débauchés. En réaction, Kinshasa a décidé de mettre fin à la coopération militaire avec son ancienne métropole. La Belgique a par la suite mis fin à la coopération au développement entre Etat et Etat. Aujourd’hui, Kinshasa ne s’en tient qu’à la fermeture de l’agence belge de développement, ENABEL et de Maison Schengen que dirige la Belgique.