Le rapport annuel du Conseil des droits de l’homme des Nations unies de ce mardi 26 septembre à Genève, sur la situation des droits de l’homme en RDC met en cause les forces de sécurité congolaise et les donneurs d’ordres, les autorités politiques donc, qui se « sont rendues coupables des vagues de répression meurtrières menées dans le pays. »

87 fosses communes ont été recensées dans le Kasaï démontrant l’action des forces congolaises, avec un usage jugé « disproportionné, » lequel a conduit à « l’une des pires crises humanitaires du monde » : 5 000 morts et 1,6 million de déplacés et réfugiés en un an, selon le HCDH. Mais « Peu de choses ont été faites pour mener des enquêtes crédibles, impartiales et indépendantes sur les graves violations des droits de l’homme commises par les forces congolaises de défense et de sécurité, » regrette le Conseil.

Les violences dans le Nord et le Sud-Kivu ou dans la région du Tanganyika figurent également sur la liste des indicateurs, qui étayent la thèse du Conseil selon laquelle les autorités congolaises entretiennent une instabilité politique en RDC.

Malgré l’accord politique signé le 31 décembre 2016, une répression systématique des opposants politiques, des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes, la détention prolongée des prisonniers politiques dont le nombre a triplé, selon le Conseil. Le rapport note un « manque de volonté politique », traduit par le report du calendrier électoral en gestation.