Carly Nzanzu Kasivita, gouverneur du Nord-Kivu n’est pas d’accord avec ceux qui exigent le départ de la Monusco sur toute l’étendue de sa province.

Dans un tête-à-tête avec la presse ce mercredi 07 avril 2021, Carly Nzanzu Kasivita a balayé différentes questions quotidiennes sur la vie de la province, notamment la situation sécuritaire, la santé et tant d’autres.

Pendant qu’actuellement, la tension est montée d’un cran, dans plusieurs villes du nord de la province, notamment à Beni, Butembo et Lubero où la population exige le départ de la Monusco et celui des agences humanitaires, endéans 10 jours, le chef de l’exécutif provincial s’interroge: pourquoi la MONUSCO semble être le maillot faible des certaines prédateurs ? Pour lui, avant l’avènement de la Monusco, on avait des groupes armés dans la province et plusieurs cas d’insécurité urbaine étaient aussi répertoriés dans différentes villes de la province.

Il appelle ses administrés, à tous les niveaux, d’éviter de généraliser le mal de la province du Nord-Kivu, à la seule force onusienne. Il estime que, l’avènement de la Monusco et des plusieurs autres organisations humanitaires a profité au développement du Nord-Kivu.

« Généraliser notre ras-le-bol à ces agences humanitaires et à la Monusco, c’est semblé oublier l’histoire de notre province. Cette province a été reconstruite aussi grâce à l’apport des ONG humanitaires. Lancer les messages contre les humanitaires en province n’est pas trop réaliste » a-t-il dit.

Conscient de la situation sécuritaire précaire dans la province du Nord-Kivu, l’autorité provinciale appelle la population à regarder dans le même sens que le gouvernant pour mettre fin à la récurrence des tueries dans la région de Beni.

S’agissant des rebelles ADF, le premier citoyen du Nord-Kivu appelle à la communion des forces et d’efforts, pour éradiquer le phénomène qui endeuille nombreuses familles au nord de la province depuis plusieurs années. Il affirme que grâce à la diplomatie du président de la République, l’apport des forces étrangères permettra à combattre ce phénomène.

Rappelons que depuis le lundi 05 avril dernier, nombreux mouvements citoyens et les organisations de la société civile en villes de Beni, Butembo et Lubero ont lancé l’ultimatum de 10 jours à la Monusco et aux organisateurs humanitaires pour quitter le pays sans condition, dans le cas contraire, les actives dans toutes ces entités seront paralysées jusqu’à obtenir leur départ.