Un déplacé de guerre a été tué dans le village Bugamba, dans le territoire de Nyiragongo. Une situation qui a été à la base d’une psychose observée la matinée du lundi 20 mai dans cette partie du territoire. Les autres déplacés sont descendus dans la rue pour manifester leur mécontentement.

Selon des témoins sur place, ce jeune déplacé âgé de 19ans a été atteint par une balle perdue à son domicile dans ce camp des déplacés de la guerre du M23, lors d’une dispute entre des hommes porteurs d’armes et en treillis militaires autour d’un téléphone. Dans leur mésentente, il y a eu un échange de tirs juste devant ce camp des déplacés.

Pour eux, ces cas ne sont pas les premiers dans ce camp où, selon les mêmes témoins, des hommes armés investissent presque chaque soir ce camp, tirent des balles en l’air et parfois à bout portant sur des déplacés. Le cas échéant est celui d’un autre déplacé tué par balle la semaine dernière dans sa cabane par les mêmes hommes armés que les déplacés ont du mal à identifier.

Ces déplacés, qui dressent un bilan d’au moins 15 personnes lâchement abattues dans des circonstances non élucidées depuis leur arrivée dans ce camp en novembre 2022, demandent au gouvernement leur retour dans leurs milieux d’origine dans n’importe quelles conditions, car selon eux, en plus de leur insécurité dans différents sites de déplacés, ils y mènent une vie précaire au vu et au su du gouvernement.

La semaine dernière, trente-cinq (35) autres déplacés ont été tués dans des bombardements visant les camps des déplacés situés dans la partie ouest de la ville de Goma. Ils ont été enterrés dans le nouveau cimetière appelé GENOCOST, un acte qui a suscité de nombreuses réactions à travers le monde, dénonçant un crime de guerre.