Une année après l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir, cent vingt et une organisations des droits de l’homme ainsi que les victimes des actes d’impunité en République démocratique du Congo (RDC) déplorent la nonchalance de la justice. Elles constatent qu’ aucune poursuite ne soit déclenchée contre les auteurs d’abus, une année après l’avenement de Félix Tshisekedi au sommet de l’Etat.

Ces organisations de la société civile regrettent que la lutte contre l’impunité ne soit pas inscrite parmis les priorités du régime Tshisekedi.

« Nous, membres de 121 organisations des droits de l’homme et des représentants des victimes des abus graves commis sur le territoire congolais signataires de cette déclaration avons constaté qu’une année, depuis l’investiture de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à la présidence aucun signal fort n’a été lancé par son administration en matière de lutte contre l’impunité des crimes graves. Nous avons aussi remarqué que la lutte contre l’impunité des crimes graves ne constitue pas l’une des priorités des autorités congolaises, alors que le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo prône l’instauration d’un Etat de droit », peut-on lire dans une déclaration lue ce mercredi 29 janvier par Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), au cours d’un point de presse tenu à Kinshasa.

Ces ONGs lancent un cri d’alarme aux autorités compétentes pour qu’elles se penchent sur le volet d’impunité au cours de cette année décrétée comme l’année de l’action par le Chef de l’Etat.

« Nous saisissons cette déclaration et la considérons comme une opportunité pour pousser le gouvernement et la justice à s’engager activement dans la lutte contre l’impunité des auteurs des crimes graves », ajoutent-ils.

Ces organisations ont rappelé au Président de la République à titre d’exemple, les crimes commis en Ituri, à Beni et ses environs, à travers le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, le massacres des adeptes de Bundu dia Kongo, les crimes commis dans le Tanganyika, dans le Kasaï Central, Kasaï Oriental et Kasaï, à Yumbi ainsi qu’à l’occasion de la répression violente des manifestations publiques exigeant la tenue des élections libres, transparentes et inclusives. Des actes d’abus commis sous le régime de Joseph Kabila.