Dans sa première déclaration à la suite du procès 100 jours, condamnant en ce jour Vital KAMERHE et Samih JAMMAL notamment à vingt (20) ans des travaux forcés et la confiscation de tous les fonds se trouvant sur les comptes bancaires et biens acquis avec les fonds détournés; et MUHIMA Jeannot à deux (2) ans des travaux forcés avec arrestation immédiate, l’Association pour l’accès à la justice (ACAJ), a félicité la justice congolaise d’avoir mené les enquêtes et procès avec professionnalisme jusqu’à leur terme.

Selon ACAJ, le procès dit de « 100 jours » dont le verdict vient d’être rendu aura eu l’avantage de mettre sur la place publique les graves dysfonctionnements au sein du Cabinet du Président de la République. Conséquemment à cette incident, l’ACAJ indique qu’en amont et en aval, le président de la République, Félix Tshisekedi doit disposer de toutes les informations utiles sur le fonctionnement harmonieux de l’Etat.

Par ailleurs, l’ACAJ désapprouve avec fermeté la mesure dans laquelle les membres du Cabinet ont été recrutés sur la base de leur appartenance politique et ethnique (principalement de la coalition CACH et des Provinces du Grand-Kasaï et Grand-Kivu).

Selon le président de cette association, Georges Kapiamba, le cabinet du président de la République devra être le creuset de l’unité nationale reflétant la somme de toutes les intelligences nationales et non présenter l’image d’une structure de recrutement et recyclage des membres des partis politiques ou des parents.

Il félicite néanmoins la justice congolaise pour avoir mené les enquêtes et procès avec professionnalisme jusqu’à leur terme ; et le peuple congolais en général, et les kinoises et kinois en particulier, pour leurs pressions sans lesquelles les enquêtes et procès ne se seraient jamais réalisés.

Il félicite également le gouvernement pour son engagement dans la lutte contre la corruption, détournement des deniers publics et blanchiment d’argent.

L’Acaj indique enfin qu’elle publiera, dans les jours à venir, d’autres déclarations portant notamment sur les disfonctionnement révélés aux ministères du développement rural, finances, budget, affaires foncières ainsi qu’à la Banque Centrale du Congo.