Dans une correspondance adressée à Félix Tshisekedi, le Comité Laïc de Coordination (CLC) l’encourage dans la procédure de l’Assemblée Nationale au cas où elle manifestait une « léthargie de l’Etat » en se mettant en obstacle des attentes de la population.

« Si l’Assemblée nationale, dont on connaît les conditions de mise en place, continue à donner des signaux négatifs de maintien de la léthargie de l’Etat au détriment des attentes réelles de la population et de nos partenaires, il est de votre devoir d’exercer effectivement vos prérogatives constitutionnelles de sa dissolution, comme vous l’avez pertinemment relevé dans votre adresse à Londres, devant les compatriotes de la diaspora », renseigne une correspondance du CLC adressée au président Félix Tshisekedi.

Le Comité laïc de coordination invite aussi le chef de l’Etat à « supprimer le bicéphalisme » au sommet de l’Etat. Pour le CLC, ce système qui « s’est installé dans la gestion de l’Etat, engendrant deux pôles antagonistes d’exercice du pouvoir qui se neutralisent et empêchent toute avancée significative de la nation. »

La coalition au pouvoir (FCC-CACH) traverse des moments de turbulences marqués par des attaques des uns contre les autres. Les derniers cas en date sont les déclarations consécutives à l’intention exprimée par Félix Tshisekedi de dissoudre l’Assemblée nationale si le FCC tentait de bloquer l’exécution de son programme.

En réaction à cette menace, Jeanine Mabunda a elle, brandi les dispositions constitutionnelles (article 148). Mabunda a aussi jugé mineur et indécent le débat autour de la dissolution de la chambre basse alors que la population connaît des « douleurs sociales ». Elle a surtout brandi la menace de “haute trahison” si Tshisekedi arrivait à dissoudre l’Assemblée nationale. Des déclarations que les députés de la coalition Cap pour le Changement ont qualifié d’incendiaires et d’outrageant envers le président Félix Tshisekedi.