Les évêques catholiques réunis au sein de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) ont début avril 2022, convié les prêtres qui ont des enfants et qui ont fondé clandestinement des familles à quitter les presbytères de s’éloigner de l’état clérical.

« Nous avons pris l’engagement de rester chastes et célibataires pour le royaume lors de notre ordination sacerdotale. Pour son célibat, le prêtre devient l’homme pour les autres. Le célibat devient l’expression de l’amour du prêtre pour le Seigneur. (…) Ceux qui ont des enfants doivent être éloignés de l’état clérical », ont exhorté les évêques congolais à ceux que l’on peut appelés ‘’fils égarés’’.

L’appel de la Cenco se montre être une expression de la douleur, du chagrin. Mieux, une compassion de celui qui alerte à celui qui est alerté. Au demeurant, rien d’humiliant, de moquerie. Aucune menace, aucune brimade et/ou malédiction à l’endroit de l’interpelé. Par ricochet, les évêques du Congo ne sont pas allés par le dos de la cuillère pour aborder dans lunette la question du contrôle sexuel, dans les rapports entre prêtre (homme) et la femme.

Et ce n’est pas tout. La question de la progéniture issue du fruit interdit n’a pas été oubliée. Les princes de l’église catholique dans leur perspicacité d’esprit se sont interdits de distribuer telle ou telle autre mention pour la mauvaise ou la bonne conduite, lorsqu’on sait que la chasteté est une obligation pour tout clerc.

Le prêtre on le sait, est appelé à dormir seul, à exprimer son amour envers tous sans distinction aucune. Même ses ennemis. À l’instar de l’adoration à genoux, le prêtre la doit à seul Dieu et non à une femme quelle que soit sa beauté.

Par cette interpellation sous la douleur, les évêques ont appelé les prêtres parents clandestins à s’éloigner de l’état clérical en faveur des femmes qu’ils ont aimées ou abusées sous la soutane, marchant ainsi sur leur engagement au célibat et à la chasteté, en trahissant au même moment les qu’ils ont fait avec ces femmes alors qu’ils ont besoin de l’affection des parents.

Que des prêtres concernés répondent de leurs responsabilités

À l’échelle tant mondiale que nationale, des prêtres ont été cités dans plusieurs cas d’abus sexuels, pédophilie et homosexualité sur des personnes filles ou garçons. Il existe même des enfants métis ou autres, abandonnés par des prêtres. En France, le cardinal Barbarin avait même remis sa démission au pape François, pour être mis à la disposition de la justice française, pour avoir gardé silence face aux abus et scandales de pédophilie causés par des prêtres dans son diocèse. Des actes qui ont secoué
l’Église catholique dont l’image a été ternie par ces hommes.

En République démocratique du Congo, les évêques ont décidé que ces prêtres répondent à leurs charges comme parents et non plus comme prêtres. « L’Église propose que la demande de dispense des obligations sacerdotales pour le prêtre concerné réponde à ses responsabilités ». Partiale, l’Église par ses évêques veut protéger les personnes vulnérables, victimes desdits abus. « L’Église veut protéger non seulement la sainteté mais aussi les droits des personnes vulnérables et des enfants », ont-ils soutenu.

La miséricorde ou la compassion n’exclut la justice ou la vérité, par leur exhortation, les évêques ne sont pas adressés qu’aux clercs qui ont des enfants, souligne sous anonymat un curé d’une paroisse catholique de Kinshasa. « Il s’agit d’une méditation qui s’adresse aussi aux fidèles qui refusent de protéger les prêtres à vivre de la meilleure façon leur vie des consacrés. Ces fidèles qui participent à l’œuvre de tentation qui pousse au péché le prêtre », regrette-t-il.

Dans un monde où nombre des déviances sont devenues une expression de liberté débridée pervertie, il est important qu’en lieu et place de se servir de l’androïd pour faire du sextape du prêtre, de mettre en muni-jupes, dos nu, ou sous une tenue indécente, exhibant string, nombril et/ou seins, les chrétiens, tous sexes confondus feraient mieux de s’engager à permettre aux calotins de vivre en bonne et due forme leurs quatre conseils évangéliques, estime-t-on.

Giscard Havril