Les tractations au Centre interdiocésain entre les signataires et les non signataires de l’accord du 18 octobre se clôturent aujourd’hui. Les délégués des deux parties se sont présentés comme prévu au Centre interdiocésain à partir de 15 heures, avant de se retirer pour revenir dans la soirée de clôture de négociations. Mgr Ambongo , Archevêque de Mbandaka et membre du présidium des négociations directes à accordé une interview à la presse présente au centre Interdiocésain.
Des points de divergence persistaient encore jusqu’à la nuit dernière, y-a-t-il des avancées aujourd’hui ?
« Il nous reste plus qu’un petit point à régler, c’est la question de la primature. C’est le dernier point, le seul. Ça ne devait pas être le point le plus important mais les politiciens ont une autre logique que nous. La question c’est que la primature doit revenir au Rassemblement malheureusement il n’y a pas encore d’accord là-dessus. »
Selon l’évolution des débats sur cette question, la Cenco parviendrait-elle à un compromis
« Le compromis c’est entre les politiciens qui doivent trouver un accord entre eux, pas avec la Cenco. La Cenco est là pour faciliter l’échange, l. S’ils trouvent un accord nous serons heureux pour le travail abattu et tout le peuple aussi. On pourra célébrer la bonne année avec une bonne nouvelle. Mais s’ils n’arrivent pas à se mettre d’accord nous en tireront les conséquences et nous prendrons le peuple à témoin. »
En cas d’accord entre les parties Etienne Tshisekedi et Joseph Kabila vont-ils apposer leur signature sur le document?
« Je ne crois pas. Le Président Kabila n’a pas apposé sa signature sur l’accord de Sun city. A l’issue des pourparlers de la cité de l’Union africaine, le président n’avait pas non plus signé le document. Je ne crois pas que ça soit l’élément le plus important. »
Quid des mesures de décrispation? Les cas tels que Katumbi, Muyambo et Diomi qui divisaient encore à la sortie des discussions d’hier?
« Nous avons reçu une communication du ministre de la justice par rapport à cette question. Il y a des cas qui sont en bonne voie et nous attendons encore une autre communication à ce sujet. Nous considérons que le cas Katumbi ne sera peut-être pas résolu avant l’accord. Certains cas peuvent être résolus avant l’accord et nous pourrons laisser d’autres cas à la responsabilité du nouveau gouvernement qui sera issu de l’union nationale. »
La cérémonie de clôture est n’aura donc pas lieu maintenant ?
Oui puisque nous n’avons pas encore fini avec le toilettage du texte final.
Pour demain ?
« Demain je prends mon avion pour rentrer à mon diocèse et tous les évêques rentrent demain à leurs diocèses respectifs. Nous n’avons pas le temps et nous ne sommes pas disposés à reporter les négociations d’un seul jour. Nous croyons qu’on peut trouver un accord aujourd’hui et si les politiques ne sont pas capables de trouver un accord aujourd’hui, même après trois mois ils seront encore là. »
En cas d’absence d’un accord vous avez promis de passer au plan B en quoi consiste ce Plan B ?
« On ne peut pas vous dire à quoi consiste le Plan B. Ça c’est encore le joker que les évêques gardent. »
A quand la clôture des négociations directes?
« Dans la soirée, nous avons demandé aux officiels de revenir à 20 heures. »
De quoi avez-vous parlé hier avec le Président de la république?
« La restitution d’un tel échange avec le Président ne peut pas se faire de cette façon. Vous verrez plutôt le fruit de cette rencontre »
Ecoutez l’interview dans son intégralité ci-dessous
Kinshasa Times