Le gouvernement de la République démocratique du Congo met l’administration américaine en garde contre les effets qu’aurait une suspension de la législation sur les minerais de sang, une disposition de la loi Dodd-Frank. C’est ce qu’indique une dépêche de la Radio okapi.
Selon un projet de décret obtenu par l’agence Reuters, le nouveau président américain propose une suspension de deux ans de la loi Dodd-Frank.
« La suspension de l’article 1502 de la loi Dodd-Frank à long terme, mettra en péril la stabilité et la sécurité de la République démocratique du Congo en encourageant une escalade des activités des groupes armés », a écrit le ministre congolais des Mines, Martin Kabwelulu, dans une lettre dont s’est procurée l’agence Bloomberg.
La correspondance, datée du 13 mars, est adressée à la Securities and Exchange Commission, l’organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers.
Selon Bloomberg, Martin Kabwelulu a déclaré qu’une délégation congolaise rencontrera le chef de la SEC et le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin à Washington pour discuter de la position de son
gouvernement.
Des organisations de défense des droits de l’homme comme Global Witness ont déjà signifié leur désaccord d’une éventuelle suspension de la loi Dodd-Frank.
De son côté, l’administration Trump juge cette réglementation trop coûteuse pour les entreprises américaines.
Cette législation adoptée sous la présidence Obama vise à contrôler l’approvisionnement des entreprises américaines en minerais issus de zones de conflit.