Le projet de résolution introduit au Conseil des droits de l’homme, à Genève et visant l’envoie d’une mission d’enquête internationale de l’Onu sur les massacres aux Kasaï a été retiré. La République démocratique du Congo gardera la direction de ces investigations.
Kinshasa avait déjà brandit la menace de ne pas donner accès aux enquêteurs dans son territoire en cas de vote de la résolution déposée par plusieurs pays, majoritairement ceux de l’Union européenne, en vue de faire la lumière sur les violences ayant fait plusieurs morts et déplacés.
Le gouvernement congolais avait promis d’accueillir «une équipe d’enquêteurs des Nations Unies, venant en appui à la Justice Congolaise», précisant que cet appui sera «technique et/ou logistique», et la justice congolaise gardera le leadership de ces enquêtes.
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Zeid Al-Hussein avait diligenté une mission de monitoring pour entendre les réfugiés de la province du Kasaï dans les pays frontaliers de la RDC. Les conclusions de cette mission envoyée la semaine dernière mettait en cause les autorités congolaises, accusées d’avoir armé une milice à l’origine d’attaques ethniques dans le Kasaï.
Par ailleurs à la clôture de cette 35è session des droits de l’homme, ce vendredi 23 juin, il sera question de tabler sur l’envoie d’une équipe d’experts qui sera envoyé dans les jours à venir aux Kasaï pour des investigations et devront remettre leurs conclusions aux autorités judiciaires congolaises.